Fuite des cerveaux : les médecins aussi

Publié le 17 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Les transferts financiers des travailleurs africains résidant à l’étranger se sont élevés, en 2004, à quelque 20 milliards de dollars, ce qui représente environ 23 dollars par habitant. Mais cette fuite des cerveaux commence à poser un sérieux problème dans les pays d’origine, en particulier dans le secteur de la santé, comme le soulignent deux rapports publiés les 6 et 12 avril par la Banque mondiale*.
Les transferts sont supérieurs aux investissements directs étrangers, qui ont atteint 15 milliards de dollars en 2004. Mais la Banque mondiale constate – sans en évaluer encore le coût – l’impact négatif de cette hémorragie de ressources humaines qualifiées. Sur les 600 médecins formés depuis 1964 en Zambie, il n’en reste plus que 50 dans le pays. Sur les 489 diplômés de la faculté de médecine du Ghana en dix ans, 298 sont partis à l’étranger. Le Ghana a dû faire appel à 200 médecins cubains. En Éthiopie, 30 % des médecins se sont expatriés entre 1988 et 2001. Il y a aujourd’hui plus de praticiens nigérians à New York que dans l’ensemble du Nigeria. Idem pour le personnel médical malawite, plus nombreux dans la seule ville de Manchester qu’au Malawi. Ce mouvement risque, selon la Banque, de s’amplifier et de toucher les infirmiers : les États-Unis ont besoin d’en recruter plus de 500 000 d’ici à 2015 et le Royaume-Uni plus de 35 000 d’ici à 2008.

* Global Monitoring Report, 256 pages, et Global Development
Finance 172 pages. www.worldbank.org

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