Un « climat propice aux affaires »
Pas un jour sans qu’on n’annonce à Tunis une grande réalisation arabe ou européenne dans les secteurs de l’immobilier, du tourisme, de l’industrie ou des nouvelles technologies. 271 entreprises étrangères se sont ainsi installées dans le pays en 2007, a indiqué, le 12 février, Mohamed Nouri Jouini, le ministre du Développement, devant un parterre de parlementaires médusés. Il est vrai que les investisseurs sont chouchoutés : ils bénéficient d’incitations fiscales, d’un environnement juridique et douanier favorable, ainsi que d’une main-d’uvre abondante. Sans parler de la proximité du marché européen.
Conséquence de ce « climat propice aux affaires », comme dit le ministre, les entreprises étrangères qui s’implantent n’ont plus aucune envie de repartir. Au total, on en recense en Tunisie plus de 3 000, employant quelque 300 000 salariés (10 % de la population active). Le montant des capitaux qu’elles ont investis l’an dernier (hors privatisations) s’élève à 1,2 milliard d’euros (+ 36 % par rapport à 2006), soit le cinquième du total des investissements, publics et privés. C’est évidemment une bonne chose pour la création d’emplois (plus de 20 000 en un an). Et pour les exportations.
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