Carla Bruni-Sarkozy

Épouse du président de la République française

Publié le 17 février 2008 Lecture : 4 minutes.

« Il y a sans doute une bonne solitude, mais il y a la solitude poisseuse, celle qui oppresse, celle qui naît de la privation de l’écoute, du soutien, du regard de l’autre, celle qui fait oublier le sentiment d’aimer et d’être aimé. » Nicolas Sarkozy ne supporte pas d’être seul. Il ne le sera pas resté longtemps : divorcé de Cécilia le 15 octobre 2007, il s’est marié, pour la troisième fois, le 2 février 2008. L’heureuse élue ? La célèbre ex-top-modèle italienne Carla Bruni, 40 ans, issue d’une riche famille d’industriels piémontais. Une femme de gauche – elle a soutenu Ségolène Royal lors de la présidentielle de 2007 – à la réputation sulfureuse, dont la beauté le dispute à l’intelligence. Une sorte d’ovni dans le monde politique français, jusqu’ici habitué à des premières dames plus « classiques » et à des idylles qui ne s’étalent pas dans la presse people et, a fortiori, dans les newsmagazines dits sérieux.

« Je suis la première dame jusqu’à la fin du mandat de mon mari, et son épouse jusqu’à la mort », a-t-elle confié à l’hebdomadaire français L’Express, dans sa livraison du 14 février, pour sa première interview depuis le mariage présidentiel. Et, déjà, la polémique enfle. Interrogée au cours de cet entretien sur la plainte déposée par Nicolas Sarkozy pour faux, usage de faux et recel à la suite de la mise en ligne, sur le site Internet du Nouvel Observateur, d’un prétendu SMS qu’il aurait envoyé à Cécilia – dans lequel il lui aurait proposé de revenir -, Carla a répondu : « Si ce genre de site avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs ? » Réaction immédiate du Nouvel Obs, qui a toutefois fait amende honorable pour la publication dudit SMS. « On ne joue pas avec ce genre d’affirmation », s’est indigné Michel Labro, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, qui juge l’interprétation de la première dame « parfaitement hallucinante, assez incroyable et pathétique », bref, « parfaitement imbécile ». Carla Bruni-Sarkozy, qui s’est excusée, aurait pu rêver meilleur baptême du feu
Sarkozy, c’est la rupture. À tout le moins dans la gestion de la sphère privée du chef de l’État français. Il est certainement le président le plus exposé. Chaque pan de sa vie est mis au jour, disséqué, voire fantasmé. Pas une rencontre, un dîner entre célébrités ou un déplacement sans que le moindre de ses gestes ne fasse l’objet de commentaires. La presse du monde entier en raffole, s’engouffre dans la brèche. Les péripéties people deviennent événements politiques. Tout le monde en parle, en Europe, aux États-Unis, en Afrique. De sa première séparation avec sa précédente épouse Cécilia, en 2005, au « retour au bercail » de celle-ci, avant son dernier envol et un divorce qui aura fait couler beaucoup d’encre. Un nouveau chapitre de l’histoire de France est en train de s’écrire. Et, qui sait, peut-être aussi un nouveau tome de l’art de gouverner. Parce que Sarkozy a souvent joué de son exposition médiatique pour imprimer dans l’esprit des Français le fait qu’il incarnait ce profond changement auquel ils aspiraient. À défaut de bouleversements notables et immédiats dans leur vie quotidienne et dans leur rapport à la politique, c’est surtout, pour le moment, à un changement radical de style qu’ils peuvent assister. Là où ses prédécesseurs, François Mitterrand et Jacques Chirac, aimaient à s’entourer d’une protectrice chape de plomb, lui se dévoile. Quitte à en subir les conséquences, qui ne se sont pas fait attendre : huit mois après son élection, celui qui avait promis de réinventer la France du XXIe siècle connaît ses premières difficultés, voit sa popularité, socle de sa légitimité et de son action, fondre comme neige au soleil. Les frasques amoureuses et pour le moins précipitées de Sarkozy inquiéteraient-elles les Français ?

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Le récit de cette nouvelle passion au sommet, la chronique de cette version moderne des Liaisons dangereuses entre un (omni)président divorcé et une riche beauté libertine tient en haleine. Une belle histoire née lors d’un dîner organisé un soir de novembre par le publicitaire Jacques Séguéla, à la demande de Nicolas Sarkozy, de nouveau célibataire et qui ne supporte plus de passer ses soirées seul à l’Élysée. C’est le début d’une idylle dont personne ne sait combien de temps elle durera. Car la belle Carla, dont certains soulignent la ressemblance avec Cécilia, n’est pas une femme comme les autres. Mi-ange mi-démon, elle suscite l’envie, l’admiration, la jalousie. Grande (1,78 mètre) et belle. Comme Cécilia Riche, aussi. De ses glorieuses années elle promenait sa silhouette de rêve sur les podiums des plus grands couturiers et faisait la une des magazines de mode, la top-modèle a retiré quelque 10 millions d’euros, sans compter les biens appartenant à la prestigieuse famille Bruni-Tedeschi. De cette même période, elle tire sa réputation de « mangeuse d’hommes ». Égrener ici la liste de ses amants serait un exercice fastidieux. Elle ne s’en cache d’ailleurs pas, reconnaît sans peine être attirée par les hommes de pouvoir et éprouver quelques difficultés à dépasser le stade de la passion (trois mois, selon elle) dans ses relations amoureuses. Une femme fatale – « elle sait tout du désir des hommes », commente un ami -, une passionnée d’art et de musique, une beauté timide mais qui n’a pas la langue dans sa poche, du strass, des paillettes, un coup de foudre pour un chef d’État frénétique, moderne pour les uns, vulgaire pour les autres, une poignée de people, du rêve, des voyages au pied des pyramides, des règlements de comptes entre ex Tous les ingrédients d’une captivante saga, un soap opera à la française. Vivement la saison 2

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