Bantous et Pygmées, mêmes ancêtres
Une équipe de chercheurs français – notamment du musée de l’Homme et du CNRS – ont établi que les populations d’Afrique centrale dites bantoues (le terme bantouphones serait plus approprié) et celles schématiquement regroupées sous l’appellation de Pygmées ont les mêmes ancêtres. Publiée au début de février par la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, leur étude montre que la séparation entre les deux groupes a eu lieu il y a environ soixante-dix mille ans.
Le plus étonnant est que Bantous et Pygmées ont rétabli des contacts étroits trente mille ans plus tard. L’étude n’ayant porté que sur l’ADN mitochondrial (transmis par la mère), seules les unions entre des femmes pygmées et des hommes bantous sont attestées. Mais on ne voit pas pourquoi des échanges sexuels n’auraient pas eu lieu dans l’autre sens.
Reste la question de la petite taille des Pygmées (moins de 1,50 m en moyenne). L’isolement géographique et l’endogamie sont traditionnellement avancés pour l’expliquer. Pour certains chercheurs, la forêt étant un milieu particulièrement insalubre, l’espérance de vie des habitants y est écourtée. En conséquence, le temps de maturation de l’homme est plus rapide et sa taille d’autant réduite. Quoi qu’il en soit, la conclusion qui s’impose est que, du Cameroun au Rwanda, les habitants de la région ont tous le même sang.
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