Tiken Jah, l’imprécateur assagi
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Après cinq ans d’exil à Bamako, Tiken Jah Fakoly, le célèbre rastaman, est rentré en Côte d’Ivoire, le 5 décembre. Il affirme vouloir désormais se consacrer à la « réconciliation entre tous les Ivoiriens ». Ce que semble confirmer le concert donné au Parc des sports de Treichville, le 8 décembre, au cours duquel il n’a chanté ni Le Balayeur balayé (contre l’ancien président Robert Gueï) ni Quitte le pouvoir (contre Laurent Gbagbo, son successeur).
L’artiste, qui, depuis son retour, a pu se promener « seul et en toute sécurité » à Abidjan, est en pleine promotion de son album L’Africain, sorti le 24 septembre chez Barclay. En revanche, on ne risque plus d’entendre ses coups de gueule à Dakar. À la suite d’un concert tenu le mercredi 12 décembre, il a été déclaré persona non grata par le gouvernement sénégalais pour des propos jugés « insolents » et « discourtois ».
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