Pendant ce temps à Faro…
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Exilé dans sa villégiature de Faro, station balnéaire huppée dans le sud du Portugal, Jean-Pierre Bemba tente d’obtenir le feu vert des autorités kinoises pour rentrer au pays. Après s’être rendu à Washington et à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’est tenue en septembre, l’ancien vice-président congolais a multiplié les appels du pied en direction des chefs d’État amis, à commencer par le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Gabonais Omar Bongo Ondimba ou le Congolais Denis Sassou Nguesso, qui ont plaidé sa cause auprès de Joseph Kabila. Louis Michel, le commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, a lui-même rencontré l’exilé de Faro à deux reprises depuis septembre pour tenter d’arrondir les angles. En vain.
En fait, Bemba réclame la possibilité de rentrer à Kin pour y siéger en tant que sénateur, tout en exigeant certaines garanties quant à sa sécurité personnelle. Il veut notamment que des Casques bleus de la Monuc puissent intégrer sa garde personnelle. Ce que le pouvoir kinois refuse catégoriquement, estimant qu’un État souverain ne saurait confier une telle mission à des éléments étrangers. Un point de vue que semble d’ailleurs partager Louis Michel. Du côté de la présidence, on confie que Bemba est libre de rentrer quand il le souhaite – « on ne viendra pas l’arrêter à l’aéroport », confie Kudura Kasongo, porte-parole de la présidence – et qu’il bénéficiera d’un dispositif de protection rapprochée similaire à celui des trois autres vice-présidents de transition. Enfin, l’entourage présidentiel précise que les poursuites judiciaires à l’encontre de l’intéressé, accusé d’avoir voulu éliminer physiquement le chef de l’État, ne seront pas abandonnées pour autant. De quoi prolonger encore son séjour lusitanien
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