Mugabe forever ?
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Mbeki a échoué. Son successeur, Kgalema Motlanthe, n’a pas fait mieux. Le sommet régional qui s’est tenu le 9 novembre à Johannesburg n’a fait que conforter le président Robert Mugabe dans son rôle de chef tout-puissant, indéboulonnable et intransigeant. Pourtant, les Sud-Africains avaient tapé du poing sur la table, annonçant la fin de la « diplomatie tranquille » et promettant de trouver une issue à l’impasse politique où le Zimbabwe est acculé depuis des semaines.
Les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ne sont pas parvenus à influencer Robert Mugabe. Ils ont donc fini par demander à Morgan Tsvangirai de partager le poste de ministre de l’Intérieur. Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), sa formation politique, a fait immédiatement savoir que cet arrangement était inenvisageable.
Encore une fois, Morgan Tsvangirai a sous-estimé son adversaire. Alors que son parti a officiellement remporté les élections législatives et qu’il a probablement gagné la présidentielle, il n’est pas parvenu à prendre l’avantage sur le chef de l’État. Il a signé avec précipitation un accord de partage du pouvoir, le 15 septembre, qui maintenait suffisamment de zones d’ombre et de problèmes en suspens pour être voué à l’échec. Aujourd’hui, le MDC a très peu de marge de manuvre et manque cruellement de soutien dans la région, où, à part le président botswanais Ian Khama, qui plaide pour la tenue de nouvelles élections, personne ne semble prêt à contrarier Mugabe.
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