Les politiques l’ont négligée
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Elle était mon aînée de trois ans. On s’est connus pendant l’apartheid, à Sophiatown, un township de Johannesburg, où tous les « gangsters » (et j’en faisais partie) étaient fous d’elle. On la forçait à venir chanter à n’importe quelle heure du jour et de la nuit Dans les images que l’on a d’elle, elle sourit toujours. Mais vous n’imaginez pas à quel point cette femme a souffert. Autant dans son pays qu’en exil. Tous ces politiques qui aujourd’hui la saluent et reconnaissent son talent l’ont ignorée quand elle était aux États-Unis et en Guinée. Elle était proche des mouvements radicaux noirs américains et n’appartenait pas à l’ANC. Alors ils l’ont négligée. Elle en a souffert, sans jamais rien en montrer. C’était une magnifique ambassadrice. La force de sa voix, de ses chants, suffisait à informer le monde de ce qui se passait en Afrique du Sud sous l’apartheid.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise