La piste libyenne
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Moins d’une semaine après avoir reçu l’avocat français Jacques Vergès, qui a fait l’aller-retour Paris-Bangui dans la journée du 6 novembre pour le conseiller sur ses relations avec la Cour pénale internationale, le président centrafricain François Bozizé a dû gérer une situation de crise dans le Nord après qu’une embuscade tendue par des éléments du chef rebelle Abdoulaye Miskine eut fait onze morts (neuf militaires et deux civils) dans les rangs de l’armée.
Les rebelles, qui observaient jusque-là une trêve, ont tiré au lance-roquettes sur un véhicule tout-terrain des Faca (Forces armées centrafricaines) qui passait devant l’un de leurs camps non loin de Kabo, le faisant exploser. Au cours de la contre-attaque qui a suivi, menée conjointement par un détachement de l’armée tchadienne et par les Faca, des armes et des uniformes neufs ont été saisis, et le propre frère d’Abdoulaye Miskine a été fait prisonnier.
Selon de bonnes sources à Bangui, ces matériels proviennent de Libye – où réside Abdoulaye Miskine – et ont été acheminés en Centrafrique via le nord du Cameroun. Un second convoi clandestin de ce type serait en route. Ce qui rend quelque peu suspectes les dénégations du même Miskine selon qui ses éléments auraient agi sans son ordre. À moins d’un mois de l’ouverture du dialogue national inclusif à Bangui, cette agression ne pouvait pas plus mal tomber
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