Racket et démesure

Publié le 16 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Depuis la tentative de coup d’État de septembre 2002 et la multiplication des barrages routiers, le racket est en très forte augmentation en Côte d’Ivoire. 47 « guichets payants » ont ainsi été recensés entre Abidjan et Bouaké, 26 entre Abidjan et San Pedro, 32 entre Abidjan et Bondoukou. Selon une note confidentielle du service des études de la chambre de commerce et d’industrie, les chauffeurs routiers transportant des grumes doivent verser en moyenne 10 000 F CFA par m3. Pour le café et le cacao, le tarif est de 25 000 F CFA la tonne sur les axes Man-San Pedro et Guiglo-San Pedro, au lieu de 500 à 1 250 F CFA avant la crise. Dans l’agglomération d’Abidjan, les chauffeurs de minicar (gbaka) et de taxi doivent acquitter 500 F CFA lors de chaque contrôle. Le racket rapporterait annuellement aux membres des forces de l’ordre l’équivalent de quatre fois leur salaire.

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