Dix ans déjà

Publié le 16 octobre 2005 Lecture : 2 minutes.

En octobre 1995, Microsoft diffusait la toute première version d’Internet Explorer, démocratisant un nouveau mode de consultation et d’échange d’informations sur un réseau informatique mondial nommé Internet… La barre du milliard d’internautes dans le monde sera franchie cette année (939 millions en juillet dernier), et leur nombre ne cesse de croître : + 13 % attendus l’année prochaine, + 11 % en 2007.
Il y a dix ans, le Maroc était l’un des premiers pays d’Afrique à se doter d’un plan national de développement des nouvelles technologies. Un an plus tard, le pays comptait quelque 10 000 internautes, clients des 20 fournisseurs d’accès à Internet qui venaient de se créer… Il ne reste plus aujourd’hui que deux de ces sociétés, qui se partagent 80 000 abonnés. Si l’on considère qu’un abonnement permet à 5 à 10 personnes de surfer sur le Web, le cap du million d’internautes n’est plus très loin. La progression est nettement plus importante du côté du téléphone mobile. Le nombre d’usagers est passé de 100 000 en 1995 à près de dix millions aujourd’hui, soit un Marocain sur trois.
Le continent, dans son ensemble, a connu une évolution similaire : 90 millions d’abonnés au téléphone portable (en juillet dernier), soit une personne sur dix ; 16 millions d’internautes (1,7 % du total mondial). Il y a certes des disparités entre les pays africains. Force est de constater qu’en matière de téléphonie mobile, elles ne sont pas uniquement liées à la puissance économique. Le dynamisme du secteur des télécommunications compte pour beaucoup. Alors que le revenu par habitant au Sénégal est moindre qu’au Cameroun ou en Côte d’Ivoire, par exemple, la proportion d’abonnés au cellulaire y est plus importante (voir p. 68).

Du 16 au 18 novembre prochain, les délégués de 170 pays ou régions du monde se réunissent à Tunis sous l’égide des Nations unies, dans le cadre du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI). Une première réunion s’était tenue à Genève, il y a deux ans. Partant du principe que les technologies de l’information et de la communication se développent à grande vitesse dans les pays riches et beaucoup moins rapidement dans les pays pauvres – la fameuse « fracture numérique » -, ces réunions au sommet ont pour but de définir les actions politiques qui permettront aux seconds de combler leur retard.
Ce grand dossier de Jeune Afrique/l’intelligent constitue notre contribution à leurs travaux. En dix ans, le niveau d’équipement en infrastructures modernes a beaucoup progressé sur le continent. Ce constat réjouissant ne doit toutefois pas masquer que l’amélioration générale s’est principalement manifestée dans le domaine de la téléphonie mobile, pas de l’accès à Internet, et qu’elle est beaucoup plus sensible dans les villes, au détriment des zones rurales. Voilà les écarts qu’il faut désormais combler en priorité.

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