Un espoir pour les cardiaques

Publié le 16 septembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Quand, sous l’effet d’une maladie, une partie du muscle cardiaque (le myocarde) est endommagée, le cur perd de son élasticité. Il ne se contracte plus correctement et ne peut plus fonctionner normalement. Cette défaillance est l’une des principales causes de mortalité dans la plupart des pays développés. Or, en pareil cas, le recours à la pharmacologie reste assez limité et même si la chirurgie cardiaque a enregistré de grands progrès en trente ans, le nombre de donneurs pour les transplantations demeure insuffisant. C’est dire si la nouvelle voie offerte par l’utilisation des cellules souches fait souffler un vent d’espoir.

Ces cellules sont à l’origine de tous les tissus biologiques, elles jouent un rôle très important dans le développement et la régénération de l’organisme. Présentes en grand nombre chez l’embryon mais aussi chez l’adulte, bien qu’en moindre quantité, elles sont capables de se spécialiser – on dit alors qu’elles sont « différenciées » – et de devenir des cellules propres à restaurer un organe particulier, comme le cur ou le foie. Les cellules de l’adulte, toutefois, n’ont plus ce pouvoir de différenciation.
L’une des premières équipes françaises à avoir reçu l’autorisation de conduire des travaux sur des cellules d’embryon, celle de Michel Pucéat à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), vient de montrer que des cellules souches humaines « indifférenciées » prélevées sur l’embryon humain pouvaient en quelque sorte être « orientées » vers la formation de cellules cardiaques pour réparer un cur de rat endommagé par un infarctus. Deux mois plus tard, les chercheurs constataient que des cellules cardiaques humaines s’étaient développées et que les tissus du cur se régénéraient. Des études biologiques supplémentaires sont nécessaires pour améliorer le protocole d’expérimentation.

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Mais, ces perspectives intéressantes soulèvent des objections à la fois éthiques et scientifiques, car l’avenir de l’utilisation des cellules souches dépend surtout du statut de l’embryon dans les premiers stades de son développement. N’est-il qu’un amas de cellules ou peut-il être considéré comme une future personne à part entière ? Cette question devra être tranchée avant que les cellules souches embryonnaires ne soient utilisées comme médicament.

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