Un très vieil ancêtre
Ce n’est pas le premier fossile d’Australopithecus anamensis, un hominoïde vivant il y a environ 4 millions d’années, qu’on découvre en Afrique orientale. Mais celui qui vient d’être mis au jour à Asa Issie, dans la vallée de l’Awash, au nord-est de l’Éthiopie, par une équipe de chercheurs de l’Université de Californie, devrait permettre de mieux comprendre la longue marche de l’humanité depuis les premiers hominidés, nos plus anciens ancêtres, jusqu’à l’Homo sapiens, l’homme actuel.
Sept autres espèces apparentées à l’homme et couvrant plus de 5 millions d’années ont déjà été identifiées sur le site où ont été déterrés les restes de cet australopithèque. Parmi elles, un autre hominidé encore beaucoup plus primitif. Baptisé Ardipithecus ramidus, ce dernier est apparu il y a quelque 6 millions d’années. Les scientifiques soupçonnaient l’existence d’une filiation entre les deux espèces depuis la découverte, en 1995, d’un spécimen d’Anamensis au Kenya, à 1 millier de kilomètres d’Asa Issie. La dernière trouvaille des paléontologues américains renforce cette hypothèse.
« Nous venons de découvrir la chaîne de l’évolution », a déclaré à l’AFP l’anthropologue éthiopien Berhane Asfaw, l’un des membres de l’équipe. Une forme a évolué en une autre. » L’Anamensis de la vallée de l’Awash pourrait en effet être le lien entre l’Ardipithecus et d’autres australopithèques plus « évolués » tel l’Australopithecus afarensis (entre 2,9 millions et 3,6 millions d’années) auquel se rattache la célèbre Lucy, découverte en 1974 dans l’Afar éthiopien par le Français Yves Coppens.
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