Le tunisien Poulina s’installe en Chine
Publié le 16 mars 2008 Lecture : 1 minute.
Le premier groupe privé tunisien s’installe en Chine en lançant la construction d’une usine d’équipements pour briqueteries, dans la région de Shanghai. L’entrée en fabrication est prévue début 2009 pour un investissement global de 3,3 millions de dollars. En fait, l’aventure chinoise de Poulina s’est accélérée avec le rachat en 2007 de la société tunisienne Maghreb Industrie qui a déjà équipé soixante-quinze briqueteries à travers le monde. « Le savoir-faire va rester en Tunisie, mais la Chine est moins coûteuse pour la main-d’uvre. Ces conditions nous permettront d’être plus compétitifs. Nous visons les marchés chinois et européen, et nous allons également fournir nos trois futurs sites en Algérie, en Tunisie et en Libye. Ces projets vont rapidement voir le jour. Nous avons la technique, les équipements et la puissance financière du groupe », explique le directeur central de Poulina, Karim Ammar. Avant de souligner la synergie évidente avec l’activité céramique en forte croissance, du fait de la bonne santé du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP).
Sur un chiffre d’affaires avoisinant 1 milliard de DT en 2007 (860 millions de dollars), le métier d’origine de Poulina, l’aviculture, reste largement son activité principale (580 millions de DT). Viennent ensuite différents métiers comme l’agroalimentaire, le bois, l’acier, la distribution et l’informatique (330 millions). À quoi s’ajoutent deux secteurs jugés porteurs d’avenir, l’emballage (60 millions) et la céramique (50 millions).
L’autre atout de Poulina a été son partenariat avec la société française Oxymétal, présente en Tunisie dans la transformation de l’acier. « Oxymétal va également s’installer en Chine. Nous avons profité de ses connexions et nos deux sites sont voisins », explique Karim Ammar. Il n’empêche, si cet appui a sans doute facilité les choses, cela fait quatre ans que Poulina « étudie intensément le marché chinois ».
