Guerre des sables à l’OCI

Publié le 16 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Le projet de révision de la Charte de l’Organisation de la conférence islamique a donné lieu, lors de la session ministérielle qui a précédé le sommet de Dakar (13-14 mars), à un énième épisode de la guerre diplomatique que se livrent l’Algérie et le Maroc dans la plupart des enceintes internationales où cohabitent les deux frères ennemis du Maghreb. En filigrane, bien sûr, l’affaire du Sahara. Appuyée par celle du Pakistan, pour qui le Cachemire sous juridiction indienne est un peu l’équivalent de ce qu’est le Sahara occidental vu d’Alger, la délégation algérienne a ainsi voulu faire inclure dans la nouvelle Charte toilettée une définition extensive du droit à l’autodétermination et du statut de membre.
Les Marocains, qui ont aussitôt vu dans cette démarche une manuvre préludant à une introduction en catimini de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) au sein de l’OCI, ont mis leur veto, ce qui les a contraints à s’opposer également au Pakistan, pays avec lequel Rabat entretient pourtant de bonnes relations. Après moult débats qui ont lassé la plupart des participants, les ministres des Affaires étrangères se sont finalement mis d’accord sur un compromis : droit à l’autodétermination oui, mais « dans le respect de la souveraineté des États », et acceptation de nouveaux membres (ou observateurs) dans la mesure où ces derniers sont déjà reconnus par l’ONU. Jusqu’au prochain épisode

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