Dix-sept chefs d’inculpation
Président du Liberia de 1997 à 2003, Charles Taylor est accusé d’avoir financé et encouragé la sanglante rébellion du Front révolutionnaire uni (RUF) qui sévissait alors dans le pays voisin, la Sierra Leone. Dix-sept chefs d’inculpation pèsent contre lui, répartis en trois catégories juridiques.
La première regroupe les crimes contre l’humanité, notamment les assassinats, les viols et des « actes inhumains ». La deuxième réunit les crimes de guerre, parmi lesquels les outrages à la dignité humaine, le pillage, le terrorisme. Et la troisième rassemble les violations des lois internationales, dont l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans des groupes armés.
Inculpé le 4 juin 2003, arrêté le 29 mars 2006 alors qu’il tentait de fuir son exil nigérian, l’ancien dictateur libérien a été transféré à La Haye en mai 2006. Défendu par une équipe de quatre avocats dirigée par Courtenay Griffiths, il plaide non coupable. Pour des raisons de sécurité, son procès se tient à La Haye et non en Sierra Leone ou au Liberia. Les faits s’étant produits avant la création de la Cour pénale internationale (CPI), il ne comparaît pas devant la justice internationale, mais devant un tribunal spécial placé sous l’égide du gouvernement de Freetown et des Nations unies. Auquel, toutefois, la CPI prête ses locaux et sa prison.
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