Confession d’une barbouze

Publié le 16 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Plus d’un mois après avoir été transféré de sa cellule de Harare, au Zimbabwe, vers celle de Black Beach, en Guinée équatoriale, le mercenaire Simon Mann a choisi la transparence, espérant atténuer les charges qui pèsent contre lui. Dans un entretien avec le journaliste britannique Jonathan Miller publié le 12 mars dans The Independent, l’ancien officier des forces spéciales (SAS) reconnaît son implication dans le putsch manqué contre le président Teodoro Obiang Nguema, en 2004, mais se présente comme « un logisticien ».
Outre le Sud-Africain Nick du Toit, les véritables « architectes » seraient l’ancien commissaire européen Peter Mandelson, ainsi que deux anciens collaborateurs de Margaret Thatcher, David Hart et lord Bell. Quant à l’instigateur du putsch censé installer au pouvoir l’opposant de Nguema, Severo Moto Nsa, il s’agirait d’un certain Ely Calil, riche trader spécialiste des marchés pétroliers.
Alors que le président Obiang avait menacé de le « sodomiser » et de le « dépecer vivant », Mann affirme être bien traité : « J’ai de l’eau, de la nourriture et ne suis pas torturé. » Le fait que le putsch manqué « n’a fait aucune victime » rend, à ses yeux, très excessive la peine de trente à quarante ans de prison qu’il encourt.

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