Cinéma

Publié le 16 mars 2008 Lecture : 2 minutes.

La Maison jaune
d’Amor Hakkar (sorti à Paris le 5 mars)

La Maison jaune, le second long-métrage d’Amor Hakkar, une quinzaine d’années après Sale temps pour un voyou, bien qu’évoquant une histoire tragique, nous transporte dans une Algérie profonde, les Aurès, où règnent la compassion, la solidarité, la simplicité et le respect entre les hommes. Un paysan, Mouloud, apprend que son fils est mort dans un accident de la route. Alors qu’il parcourt plusieurs dizaines de kilomètres sur son antique tricycle à moteur pour ramener son corps, il doit affronter un maquis administratif qu’il découvre. Il lui faut aussi trouver un moyen de faire sortir sa femme de la terrible dépression dans laquelle la plonge le décès de son fils, après avoir vainement tenté de trouver chez les pharmaciens locaux un « médicament qui soigne la tristesse ». Le médicament sera donc symbolique : il repeindra sa demeure en jaune puis il trouvera le moyen de faire réapparaître le disparu. Un film qui pourrait encourir le reproche d’être un peu trop naïf, voire angélique ? Peut-être. Mais surtout, c’est un hymne à la vie et à la beauté des hommes et de la nature qu’ils habitent.

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Andalucia
d’Alain Gomis
(sorti à Paris le 5 mars)

Avec cette histoire impossible à raconter, Alain Gomis prouve qu’il possède un ton et un style personnels. Un homme de la banlieue parisienne est désespérément à la recherche d’une identité et d’un idéal, qui lui permettraient de trouver son chemin. Dérive d’un exilé épris de liberté et de poésie brillamment incarné par Samir Guesni.

Dans la vie
de Philippe Faucon
(sorti à Paris le 12 mars)

La vieille dame juive et fière de l’être, Esther, a fait le vide autour d’elle avec son mauvais caractère et a besoin d’une garde-malade. Son infirmière d’origine algérienne lui envoie sa mère, Halima, musulmane très pratiquante. L’affrontement est inévitable, mais la complicité entre les deux femmes l’emporte. Un attachant plaidoyer pour la tolérance.

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Julia
d’Erick Zonca
(sorti à Paris le 12 mars)

On pense évidemment au Gloria de John Cassavetes en regardant cette fuite éperdue d’une Américaine alcoolique de 40 ans qui parachève le gâchis de son existence en enlevant un enfant pour toucher une rançon. Un film qui oscille entre polar échevelé et portrait de femme désespérée. Avec une remarquable Tilda Swinton.

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