Côte d’Ivoire : SIPH limite la casse

Pour son dernier exercice, SIPH, la filiale du groupe Sifca, a présenté un chiffre d’affaires de 358,5 millions d’euros pour son activité caoutchouc. Une baisse de 11%, mais dans un contexte de chute des prix sur ce marché. Le chiffre d’affaires total est pratiquement stable à 419,4 millions d’euros.

L’année passée, le cours moyen du caoutchouc, à 2,45 €/kg, a été inférieur de 24% à ceux de l’année précédente. © Falonne/JA

L’année passée, le cours moyen du caoutchouc, à 2,45 €/kg, a été inférieur de 24% à ceux de l’année précédente. © Falonne/JA

Publié le 5 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Depuis quatre jours que la Société internationale de plantation d’hévéas (SIPH, filiale du groupe Sifca) a publié ses résultats 2012, le cours de l’action est chahuté et a cédé près de 8% à 67,11 euros lundi à la clotûre. Pas de quoi s’inquiéter pour autant. D’une part, le titre en a vu d’autres depuis la réouverture du capital de l’entreprise en 2005. Surtout, le leader africain de la production et de la commercialisation de caoutchouc naturel a beau annoncer un chiffre d’affaires caoutchouc de 358,5 millions d’euros – en recul de 11,2% par rapport à 2011 -, il a en fait réalisé une belle performance en limitant la casse dans un contexte de chute drastique des prix. L’année passée, le cours moyen du caoutchouc, à 2,45 €/kg, a été inférieur de 24% à ceux de l’année précédente. Certes 2011 avait été une année record, mais une chute de près d’un quart de la valeur de la production pouvait difficilement passer inaperçue.

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Record historique de production

SIPH a compensé ce handicap par une hausse de sa production – plus de 12 000 tonnes supplémentaires par rapport à 2011. En passant la barre des 150 000 tonnes annuelles de caoutchouc, le groupe a enregistré un record historique. Pour l’essentiel, cette hausse est due aux achats extérieurs auprès de planteurs indépendants, qui représentent désormais 55% de la production annuelle, contre 45% pour les plantations en propre. « Le dynamisme des planteurs villageois en Côte d’Ivoire est pour l’essentiel à l’origine de cette augmentation des achats », souligne le groupe. En ajoutant à ce résultat les activités de négoce connexes, qui représentent 15% de l’activité globale, le chiffre d’affaires total est pratiquement stable à 419,4 millions d’euros.

« Perspectives excellentes »

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Misant sur l’avenir, le groupe a continué d’investir plus de 40 millions d’euros cette année 2012 au Libéria, où il est présent depuis 2009 et qui constituera à terme un des piliers de l’activité aujourd’hui ivoirienne pour plus des deux tiers. Pour l’exercice 2013, SIPH vise une production de 160 000 tonnes, en combinant la hausse des achats extérieurs qui pourraient atteindre 57% de la production et montée en puissance des plantations les plus récentes. L’hévéa met en effet sept années après sa plantation pour commencer à produire. « La stabilité des cours depuis le début de l’année devrait entraîner un nouvel effet prix négatif en 2013, compensé toutefois par la hausse des volumes anticipée par le groupe », pronostique Charles-Louis Planade, analyste financier chez Arkeon Finance, qui salue « l’exploit d’augmenter sa part de marché sur les achats aux planteurs extérieurs en Côte d’Ivoire » et juge les perspectives à moyen et long terme « excellentes ».

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