John Doe versus CIA
L’homme n’est connu que sous le nom de John Doe (nom que l’on donne aux gens dont on ignore l’identité aux États-Unis). Pas même son avocat, qui le représente dans un procès intenté contre la CIA, ne sait la véritable identité de cet espion enrôlé par les États-Unis pendant la guerre froide.
John Doe accuse aujourd’hui l’agence américaine de renseignements de ne pas avoir tenu son engagement : elle avait promis à l’ancien espion qu’elle l’entretiendrait jusqu’à sa mort. John Doe prétend qu’il n’avait accepté à l’époque sa mission qu’à la condition qu’on lui garantisse une nouvelle identité, une vie paisible aux États-Unis ainsi qu’une allocation à vie. Cet ancien haut diplomate, originaire de l’un des pays de l’ex-bloc soviétique, a pu ainsi devenir banquier à Seattle sans que personne ne soupçonne ses activités passées. La CIA a continué de lui verser une certaine somme tous les ans, laquelle diminuait à mesure que le salaire de John Doe augmentait.
L’affaire aurait pu en rester là si le banquier n’avait été licencié. Les époux Doe ont alors exigé de la CIA qu’elle reprenne le versement régulier de la rémunération initiale, laquelle s’élevait à 27 000 dollars par an. Refus du patron de la CIA, George Tenet, qui prétexte des « coupes budgétaires ».
Au-delà de la querelle elle-même, ce procès pose le problème de la crédibilité des services secrets américains. Surtout, de nombreux analystes craignent que la révélation publique de tels « contrats » mette en péril la sécurité nationale.
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