Commémorations en tout genre
Publié le 16 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.
L’année écoulée a été marquée par l’élection présidentielle américaine, événement qui a déclenché un peu partout dans le monde une avalanche de documents. Celle qui s’ouvre ne comportant pas de grand rendez-vous international comparable, les éditeurs français se rabattent sur les commémorations. De ce point de vue, comme le souligne Livres Hebdo dans
son édition du 7 janvier, 1905 est un assez bon gisement. Année de la mort de Jules Verne (voir « Dans les livres », J.A.I. n° 2293), c’est aussi celle de la naissance de deux grands philosophes, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre. Le premier a notamment droit chez Flammarion à une biographie signée Nicolas Baverez : Raymond Aron, un moraliste au temps des idéologies. Au moins sept titres sont consacrés à l’auteur des Mots. Si Anne Cohen-
Solal condense ses précédentes biographies dans le format restreint de la collection « Découvertes » de Gallimard, le même éditeur publie la référence de l’année, Sartre, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, à l’occasion de l’exposition que cette dernière organise du 8 mars au 31 août.
À l’échelle internationale, la figure marquante de l’année sera Einstein. On ne compte plus les livres célébrant la publication de la théorie de la relativité, le 28 septembre
1905. Aux Français, cette même année 1905 rappelle surtout la loi sur la séparation de l’Église et de l’État. Parmi les nombreux ouvrages parus ou à paraître sur ce sujet qui passionne plus que jamais les habitants de l’Hexagone, citons Cent ans de laïcité française, de Paul Airiau, aux Presses de la Renaissance.
Le soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale a déjà donné lieu, à la fin de 2004, à une abondante production éditoriale sur la libération des camps de concentration. Plusieurs autres ouvrages reviennent sur le sujet, comme Auschwitz, les nazis et la solution finale de Laurence Rees, traduit chez Albin Michel.
Si l’actualité n’est pas absente de cette rentrée éditoriale, elle est dominée, on
pouvait s’en douter, par le Moyen-Orient et l’islamisme. Deux titres parmi d’autres : Ali
Zarkaoui, le nouveau visage d’al-Qaïda (Fayard) de Jean-Charles Brisard, et Irak, histoire
d’un désastre (Galilée) d’Ignacio Ramonet, le directeur de la rédaction du Monde diplomatique.
Pour ce qui est de l’Afrique subsaharienne, faute de nouveautés spectaculaires, la vedette revient à l’ancien ministre français Jack Lang pour son Nelson Mandela, leçon de vie pour l’avenir, chez Perrin.
