Bénéfices africains

Les entreprises françaises implantées sur le continent affichent leur satisfaction et leur optimisme.

Publié le 16 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Voilà un rapport qui infirme les thèses afro-pessimistes. La plupart des entreprises françaises implantées en Afrique misent sur une progression de leur chiffre d’affaires en 2005. Tel est le principal enseignement de l’enquête réalisée par le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) auprès de 402 entreprises*. « Ces sociétés ne sont pas des philanthropes ; si elles sont en Afrique, c’est qu’elles dégagent des bénéfices. En 2004, il y a eu très peu de désengagements », affirme Jean-Louis Castelnau, président délégué du Cian. Au total, 80 % de la présence française en Afrique repose sur près de 2 000 filiales de grands groupes, le reste étant composé de petites et moyennes entreprises. La France est toujours le premier partenaire commercial de l’Afrique, malgré la poussée des États-Unis et de la Chine.
Dans le détail, toutefois, quelques sujets d’inquiétude demeurent avec, en premier lieu, la crise ivoirienne : « Les opérateurs économiques n’ont plus confiance et beaucoup se sont retirés », regrette Jean-Louis Castelnau. Viennent ensuite la mauvaise gouvernance et la dégradation du climat des affaires. Inutile de se voiler la face : la corruption et les problèmes de paiement sont autant de facteurs qui dissuadent les investisseurs.
Mais, au final, le principal handicap pour l’Afrique est la taille de son marché. Le nombre de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat suffisant est trop restreint. Les entreprises de transformation ou de biens de consommation sont donc rares, et l’économie du continent tourne seulement autour de quelques secteurs d’activité. L’essentiel des 15 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) en 2003 (en hausse de 28 %) concerne les ressources naturelles, pétrole en tête. « L’Afrique doit donc se diversifier. Mais ce n’est pas parce qu’il y a de mauvais élèves qu’il faut condamner toute la classe », tempère Jean-Louis Castelnau.

* Rapport Cian. Courriel : cian.paris@wanadoo.fr, publié par l’hebdomadaire Le Moci, n° 1683-1684, 10 euros, www.lemoci.com

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