Sonatrach, partenaire de référence

Publié le 15 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

Le rapprochement entre l’État tchadien et Sonatrach se confirme. La première entreprise algérienne sera le partenaire de référence de la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT). Créée en août, après que le président Idriss Déby Itno eut exprimé sa volonté d’accroître la part de son pays, fixée à 12,5 %, dans les recettes pétrolières, cette nouvelle entité sera chargée de la réalisation de travaux d’exploration, de la production, du stockage, du transport et de la commercialisation de produits pétroliers au Tchad. Conclu le 3 octobre, au terme d’une visite du ministre tchadien du Pétrole, Emmanuel Nadingar, à Alger, l’accord comprend plusieurs volets, parmi lesquels la formation des futurs cadres de la SHT. Plus qu’une assistance technique, Sonatrach devrait entrer dans le capital de la SHT à « une hauteur qui reste à déterminer », selon un observateur. Plusieurs sources ayant requis l’anonymat évoquent jusqu’à 49 %. Cette participation avait déjà fait l’objet de discussions lors du déplacement d’une délégation algérienne à N’Djamena, en avril dernier. La création de la SHT, dont les activités débuteront au cours du premier trimestre de 2007, renforce naturellement la présence de Sonatrach au Tchad. Avec, éventuellement, une entrée dans le consortium étranger (Exxon-Petronas-Chevron) qui exploite actuellement le champ de Doba. Depuis le différend avec la Banque mondiale en 2005, les autorités tchadiennes ont manifesté la volonté de « maîtriser la production pétrolière et de défendre les intérêts de l’État ». L’Algérie, qui a déclaré par la voix de son ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, « vouloir apporter toute la contribution nécessaire à la création de cette société », est déjà impliquée dans le secteur, notamment à travers l’Institut algérien du pétrole (IAP), qui fournit son expertise à la réalisation du nouveau code pétrolier tchadien. Sonatrach détient également des permis d’exploration dans plusieurs blocs. Ce partenariat « Sud-Sud » intervient au moment N’Djamena est parvenu, le 6 octobre, à un accord pour la reprise des activités des compagnies pétrolières américaine Chevron et malaisienne Petronas sur le gisement de Doba. Le 26 août, le président Déby avait sommé les deux compagnies de quitter le pays au motif qu’elles n’avaient pas payé leurs impôts. Celles-ci se sont engagées à payer 281 millions de dollars au titre des exercices 2005 et 2006, réclamés suite à un « redressement fiscal. »

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