Les Tunisiennes fâchées avec le mariage

Publié le 15 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

En 2005, 50 % des demandes de divorce en Tunisie ont été déposées par des femmes. Sur les quelque 16 000 affaires jugées (plus de 11 500 ont donné lieu à un verdict de séparation), environ 8 000 ont en effet été portées devant les tribunaux par les épouses. Elles n’étaient que 6 % dans ce cas en 1960. Cette évolution spectaculaire est évidemment la conséquence directe de l’adoption, en 1956, du code du statut personnel. Et plus précisément de son article 30 qui autorise les Tunisiennes à demander la dissolution des liens du mariage au même titre que les hommes.

48 % des demandes de divorce pour l’année 2005 ont pour origine des problèmes relationnels (maltraitance, violence conjugale, différence de niveau social ou éducatif), 22,7 % la stérilité de l’un des partenaires, 15 % l’adultère ou la mésentente sexuelle et 13 % des difficultés financières.
Mais la raison essentielle qui encourage les Tunisiennes à demander le divorce est évidemment leur accès de plus en plus large au monde du travail, qui leur assure une indépendance financière. ?Les statistiques révèlent ?par ailleurs que 38 % ?des femmes exerçant une activité professionnelle ?sont divorcées. Si l’on ?ajoute que près du tiers ?des célibataires de plus de 30 ans sont des femmes, il est tentant de conclure que l’institution du mariage ne séduit plus guère les Tunisiennes.

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