De Norbert Zongo à Bapuwa Mwamba

Publié le 15 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Parce qu’il a entraîné une grave crise de régime, le meurtre de Norbert Zongo, directeur du quotidien L’Indépendant, est certainement l’exemple le plus retentissant des assassinats ciblés de journalistes en Afrique. Le Burkinabè enquêtait sur un décès suspect dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds impliquant le frère du chef de l’État. On l’a retrouvé mort, le 13 décembre 1998, dans une voiture carbonisée, abattu à bout portant avec trois autres personnes. Carlos Cardoso, directeur du quotidien mozambicain Metical, a été assassiné le 22 novembre 2000 à Maputo. Il avait soupçonné trois hommes d’affaires importants d’avoir trempé dans le plus gros scandale financier depuis l’indépendance. Jean Hélène, journaliste à RFI, a été abattu de sang-froid par un sergent de la police ivoirienne, le 21 octobre 2003, alors qu’il attendait devant le commissariat d’Abidjan la libération de plusieurs opposants politiques. Le journaliste indépendant Guy-André Kieffer, spécialiste des matières premières, a disparu à Abidjan le 16 avril 2004, alors qu’il enquêtait sur la filière cacao en Côte d’Ivoire. En Gambie, dans un climat de tension entre le pouvoir et la presse indépendante, Deyda Hydara, directeur et copropriétaire de l’hebdomadaire indépendant The Point, a été tué de trois balles dans la tête en sortant de ses bureaux, dans la soirée du 16 décembre 2004. En République démocratique du Congo, ont été assassinés, probablement à cause de leurs articles publiés dans la presse d’opposition, Franck Kangundu en novembre 2005 et Bapuwa Mwamba en juillet 2006.

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