3 questions à Franck Bavard

Directeur général de Suneor

Publié le 15 juillet 2007 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : La campagne 2006/2007 vient de s’achever. Comment s’est-elle déroulée ?
Franck Bavard : Les choses se sont améliorées. Nous n’avons eu à déplorer aucun impayé envers les paysans. Mais la collecte a été moins bonne que prévue. Nous avons, en effet, collecté 126 500 tonnes au lieu de 185 000 tonnes initialement prévues, ce qui est très préjudiciable à notre activité. En tout, les huiliers n’ont collecté que 135 000 tonnes environ, dont un peu moins de 10 000 tonnes pour la Novasen. Selon moi, cette faiblesse s’explique par la pauvreté des sols, des retards dans la mise à disposition des engrais et dans la qualité des semences. Nous souhaiterions y remédier. Quant à l’existence de circuits parallèles, on ne peut le nier. Mais ils n’expliquent pas à eux seuls ce recul, car si le pays a une autoconsommation, celle-ci est à peu près stable au cours des années.

Des rumeurs font état d’éventuelles difficultés financières. Qu’en est-il ?
Une rumeur de plus ! D’ailleurs, et c’est une preuve, les graines ont été payées aux paysans. Nous n’avons pas connu de difficultés particulières en matière de trésorerie, et nous avons le soutien de nos banquiers partenaires. D’ailleurs, je peux vous annoncer que sur 2006 Suneor a dégagé un résultat positif pour un chiffre d’affaires en croissance de 156 %, à 143 millions d’euros (94 milliards de F CFA). Pour le résultat, je ne peux vous communiquer le chiffre précis, car il doit d’abord être validé par les actionnaires.

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Cette performance n’est-elle pas due pour l’essentiel à l’importation d’huiles végétales ?
Le métier de Suneor est double. Nous sommes le premier exportateur mondial d’huile d’arachide. Notre second métier est l’importation d’huiles végétales, pour l’essentiel à base de soja, que nous raffinons, embouteillons et vendons au Sénégal. 55 % de notre chiffre d’affaires vient de cette activité, 45 % de l’huile d’arachide. Il faut reconnaître que le marché de l’arachide est plus tendu en terme de rentabilité que celui des autres huiles. La filière huile de table soutient donc aujourd’hui celle de l’arachide, mais l’objectif, à terme, est de rendre cette dernière rentable en suscitant une nouvelle demande internationale.

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