Haro sur les péages sauvages
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Au palmarès des routes les plus chères de l’Afrique de l’Ouest, celles du Mali arriveraient largement en tête. C’est du moins ce qui ressort de la première enquête menée par l’Observatoire des pratiques anormales (OPA) de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), portant sur les principaux axes routiers entre le Mali, le Burkina, le Togo et le Ghana (pays n’appartenant pas à l’UEMOA). L’étude, rendue publique les 5 et 6 juillet à Ouagadougou, indique que le racket organisé par des « corps habillés », souvent mal payés, est une pratique généralisée dans l’ensemble de la sous-région.
L’enquête, qui est en fait une façon pour l’UEMOA de tirer la sonnette d’alarme sur une pratique pénalisant les transporteurs et contrariant la libre circulation des biens et des personnes entre ses huit États membres, s’intéresse tout particulièrement aux conditions du transport dans les corridors les plus importants tels que Bamako-Ouaga (1 031 km), Lomé-Ouaga (992 km) ou Tema-Ouaga (1 070 km). En 2008, l’OPA compte étendre ses investigations à l’axe Cotonou-Niamey (1 036 km).
Sous la pression des transporteurs, la lutte contre les « péages sauvages » en Afrique de l’Ouest s’intensifie. La lourdeur des formalités administratives et, surtout, la multiplicité des contrôles, qui concourent à rallonger les délais d’acheminement et à grever les coûts, sont particulièrement mis en cause. Enrayer ce phénomène apparaît plus que jamais comme une nécessité majeure de l’intégration économique de la sous-région.
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