« Espace fumeur » dans le cerveau

Publié le 15 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Les lésions cérébrales permettraient-elles d’arrêter de fumer ? C’est ce que laissent entendre les travaux du docteur Antoine Bechara, de l’Université de Caroline du Sud (États-Unis), publiés dans la revue américaine Science. Selon le chercheur américain, les dommages subis par l’insula, minuscule région du cerveau située au-dessous des lobes frontaux, annihileraient le désir de fumer. Après avoir découvert le cas d’un gros fumeur qui, suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), avait perdu toute pulsion liée au tabac, le docteur Bechara s’est intéressé à 69 autres fumeurs, actifs ou repentis, ayant eux aussi subi un AVC. L’étude a révélé que sur les 19 personnes dont l’insula avait été touchée, 13 ont pu arrêter de fumer rapidement et sans difficulté, comme si leur corps avait « oublié l’envie de fumer ».

Une découverte qui confirme ce que la communauté scientifique ne faisait alors que soupçonner : l’insula transformerait en émotions (désir, dégoût, etc.) les sensations physiques envoyées par les différentes parties du corps. Et serait donc liée aux phénomènes de dépendance et d’addiction. Maintenant que la source du « mal » a été localisée, les chercheurs espèrent pouvoir développer de nouveaux traitements thérapeutiques en vue de « désintoxiquer » les fumeurs. S’il est bien évidemment exclu de provoquer des lésions cérébrales sur les patients, les scientifiques souhaitent créer une molécule agissant directement sur l’insula.

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