Producteurs : la manne n’est pas redistribuée
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Après une hausse de 25 % en sept ans, la production africaine de pétrole dépasse à présent les 10 millions de barils par jour, soit 12 % du total mondial. De quoi engranger de confortables revenus pour ces pays, selon les chiffres du Fonds monétaire international (FMI).
Au Nigeria, les exportations de brut ont généré 77 % des recettes de l’État en 2007. En Algérie, les réserves de change dépassent à présent les 100 milliards de dollars. La Libye est en mesure de financer un programme d’infrastructures 2008-2012 de 130 milliards de dollars. En Angola, le budget dépend à 80 % des hydrocarbures. Au Soudan, les revenus pétroliers ont doublé depuis 2004. En Guinée équatoriale, ils ont été multipliés par six depuis 2002 et représentent 94 % des recettes de l’État. Au Congo-Brazzaville, au Gabon et au Cameroun, la manne pétrolière représente respectivement 81 %, 59 % et 31 % des recettes publiques. Quant à la balance commerciale de l’ensemble des pays du continent, alors qu’elle représente 28,7 % du PIB des exportateurs, le solde est négatif (- 6,1 %) pour les importateurs.
Que faire de tant d’argent ? Faute d’un tissu économique et industriel suffisamment développé – et animé par la concurrence que se livreraient de nombreux acteurs privés – les pays producteurs de pétrole sont condamnés à investir la nouvelle manne pétrolière dans des projets géants d’infrastructures
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