La guerre des mosquées
Conséquence du boycott des « Algériens », les « Marocains » prennent le contrôle du CFCM.
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Sans surprise, le Rassemblement des musulmans de France (RMF), un mouvement d’obédience marocaine né en 2006 d’une scission de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), a, le 9 juin, remporté avec ses alliés les élections au Conseil français du culte musulman (CFCM). C’était la première fois qu’il participait au scrutin.
Près de 4 900 délégués représentant 1 035 mosquées étaient appelés à renouveler les 41 sièges du CFCM et les 25 conseils régionaux du culte musulman (CRCM). Le taux de participation a été de 80,6 %, en recul de cinq points par rapport à 2005. Avec 43,2 % des suffrages exprimés et 20 élus, le RMF devance les fondamentalistes de l’Union des organisations islamiques de France (30,2 % des voix, 13 sièges), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (12,7 %, 4 sièges), une liste « divers » (12,5 %, 3 sièges) et la FNMF (1,4 %, 1 siège).
Liée à l’Algérie, la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), dont le recteur, Dalil Boubakeur, présidait le CFCM depuis sa création en 2003, a boycotté le scrutin pour protester contre le mode de désignation des délégués. Le nom du nouveau président sera connu le 22 juin, à l’issue de l’élection du bureau du CFCM. Il s’agira vraisemblablement de Mohamed Moussaoui, vice-président et candidat officiel du RMF.
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