Des chiffres, des comparaisons qui vous invitent à réfléchir. Et à réagir.

Publié le 15 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Aux yeux des historiens et des spécialistes militaires, les guerres coloniales ou post-coloniales se mesurent, entre autres, à l’ampleur des pertes que les résistants (nationalistes, communistes ou islamistes) ont infligées aux armées de la puissance
coloniale ou post-coloniale.
Dans trois cas récents, et qui ont marqué les esprits, voici ce que donnent les statistiques militaires :
– Irak : depuis deux ans qu’elle occupe l’Irak, l’armée américaine perd 2 soldats chaque jour, en moyenne (hors accidents). Ce nombre, relativement faible, découle du fait que l’insurrection n’engage que la capitale et la région dite sunnite.
En outre, le nombre de militaires américains dans le pays 130000 est équivalent au quart des effectifs engagés par les États-Unis au Vietnam (et les Français en Algérie).
– Vietnam : en huit ans (1965-1972), les pertes moyennes des armées américaines ont été de 20 tués par jour, soit dix fois plus qu’en Irak.
– Algérie : au cours de la guerre d’indépendance de l’Algérie, et en sept ans, les armées françaises, elles, ont perdu 10 soldats par jour, soit deux fois moins que les Américains au Vietnam mais cinq fois plus que les mêmes en Irak.
Dix soldats français tués chaque jour de la guerre par les « fellagas » et l’ALN est un chiffre élevé même si on le compare à celui des pertes américaines au Vietnam. Il faut en effet tenir compte de l’armement, plutôt modeste, dont disposait l’ALN algérienne comparé à celui des communistes vietnamiens (du Nord et du Sud), qui leur était fourni sans parcimonie par l’URSS et la Chine.

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