Mauritanie : état d’alerte

Publié le 15 avril 2007 Lecture : 1 minute.

« Serons-nous la prochaine cible d’al-Qaïda ? » Depuis les attentats d’Alger, la question hante tous les Mauritaniens. Non sans raison. Mercredi 11 avril, juste après les attentats d’Alger, Mohamed Mahmoud Ould Talhata, le procureur de la République du tribunal de Nouakchott, a inculpé cinq Mauritaniens et un Marocain soupçonnés d’appartenir à al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique. Une organisation qu’il accuse de vouloir « porter atteinte à la sûreté de l’État » mauritanien.
Traqués depuis trois mois, les six hommes avaient été arrêtés, fin mars, dans la capitale. « Ils étaient, affirme le procureur, en possession d’armes de type kalachnikov et lance-grenades, ainsi que de munitions ». Tous seraient membres du Groupe mauritanien pour l’enseignement du djihad, la filiale locale d’al-Qaïda. La police continue d’enquêter sur d’autres djihadistes présumés, dont trois Algériens soupçonnés de servir de relais à l’ex-GSPC algérien, qui n’a d’ailleurs pas attendu de se métamorphoser en filiale d’al-Qaïda pour s’en prendre à la Mauritanie. Dès juin 2005, une de ses colonnes avait lancé une attaque surprise contre un poste militaire dans la localité de Lemgheity, près de la frontière algérienne. Bilan : 15 morts et 17 blessés dans les rangs de l’armée mauritanienne. Depuis, Nouakchott est sur le pied de guerre. Plusieurs dizaines de jeunes Mauritaniens soupçonnés d’accointances avec les « terros » algériens ont été emprisonnés. Et l’armée a sensiblement renforcé son dispositif dans le nord du pays, par où transitent nombre de combattants islamistes.

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