À l’affiche
Publié le 15 avril 2007 Lecture : 1 minute.
Jesus Camp
d’Heidi Ewing et Rachel Grady
(sortie à Paris le 18 avril)
Quoi de plus inoffensif qu’un documentaire sans commentaire superflu sur une colonie de vacances chrétienne, vous direz-vous peut-être ? Erreur ! Quand la colonie en question est tenue par des évangélistes américains, qui entendent endoctriner les enfants pour en faire des fanatiques au service de Jésus, on a vite l’impression de se retrouver dans un film d’épouvante. Un résultat que les réalisatrices obtiennent sans rechercher aucun effet appuyé. En se contentant de donner à voir ce que font et pensent les organisateurs de ce camp de vacances où l’on réussit à persuader des jeunes de moins de 10 ans de détester Harry Potter (un ami des sorciers, pensez donc !) et d’aimer George Bush (vive le représentant des chrétiens fondamentalistes à la Maison Blanche !).
L’Amazone candidate
de Sanvi Panou
(sorti à Paris le 4 avril)
«D epuis quarante ans les hommes ont échoué, une femme peut sûrement faire mieux. » Forte de cette conviction, l’avocate et ancienne ministre Marie Élyse Gbedo a brigué en 2006, et pour la deuxième fois, la fonction suprême au Bénin. Le réalisateur a suivi sa campagne, qui ne manque pas de saveur comme la candidate à la présidentielle elle-même, malgré, c’est la loi du genre électoral, des scènes un peu répétitives. Le film n’aide pas à comprendre cependant comment une telle Amazone brillante, décidée et truculente n’a pas réussi à réunir plus de 1 % des voix le jour de l’élection. Dommage.
Une jeunesse chinoise
Lou Ye
(sortie à Paris le 18 avril)
Sur fond de révolte étudiante – nous sommes en 1989 sur la place Tienanmen – et de désordres amoureux, un portrait sans tabous de la jeunesse chinoise des années Deng Xiaoping. Le film a beaucoup fait parler de lui parce qu’il a valu à son auteur une interdiction de filmer pendant cinq ans pour l’avoir montré l’an dernier à Cannes sans l’autorisation des autorités. Ce qui a conduit à le surévaluer ?
