Vos lettres et emails sélectionnés

Publié le 15 janvier 2006 Lecture : 6 minutes.

Médias courageux
J’ai lu avec satisfaction votre article sur la chaîne Al Jazira (voir J.A.I. n° 2344). L’auteur nous invite à soutenir ces médias qui nous libèrent, avec loyauté, de notre ignorance. Je pense que si Al Jazira diffusait en français ou en anglais, elle aurait de très nombreux téléspectateurs. Alors soutenons-la comme nous pouvons, pour que jamais elle ne cesse d’émettre. Saluons également les grands journaux américains comme le New York Times, qui ont fait connaître l’affaire des prisons secrètes implantées dans certains
pays européens. Ce que l’on veut faire à l’encontre d’Al Jazira, certains l’ont fait et le font encore avec J.A.I. en Afrique. Alors, en ce début d’année, je souhaite longue vie à tous les médias qui éclairent notre route en dépit des multiples obstacles qu’ils rencontrent sur leur chemin.

J.A.I.,une fierté tunisienne
J.A.I. ne nous parvient, à Gafsa, qu’après sept jours, surtout lorsqu’il y a quelque chose sur la Tunisie, ce qui nous cause désarroi et frustration. La Tunisie et ses habitants devraient être fiers de ce journal qui a pris naissance à Tunis et se lit dans le monde entier depuis quarante-six ans. Nous attendons avec impatience chaque éditorial de B.B.Y. pour nous éclairer sur les méandres et les soubresauts de la politique. Continuez ainsi, je vous en prie. En ce début d’année, je vous souhaite une très bonne santé ainsi que de la prospérité à J.A.I. et à son équipe si performante.

la suite après cette publicité

Une France qui se barricade
La situation des étudiants étrangers en France est absurde, inhumaine, injuste. À titre d’exemple, voyez ce jeune Malien, 25 ans, qui s’est vu refuser le renouvellement de son
titre de séjour faute de ressources suffisantes suite au décès de son père. L’école qu’il fréquente et qui se veut « prestigieuse » lui refuse, pour sa cinquième et dernière année, son inscription mais l’autorise à suivre les cours. Cynisme et hypocrisie.
Tout est fait pour rendre précaire la vie des étudiants étrangers et aléatoire leur vision de l’avenir. Ils vivent dans la misère sociale, affective et ont parfois des difficultés psychologiques.
Ils n’ont rien à attendre de cette France xénophobe et raciste, qui se recroqueville, se barricade en ne leur offrant que mépris et ingratitude. À tous les malaimés de la France, je ne donne qu’un conseil : allez tenter l’aventure dans un pays plus généreux, qui saura vous porter une attention particulière. Quant à moi, je regretterai la richesse des échanges que je pouvais avoir en les côtoyant.

Migrants : appel à témoins
Toutes mes félicitations pour vos reportages de qualité sur le phénomène migratoire (voir J.A.I. n° 2336). Inscrit en troisième cycle de doctorat en droits fondamentaux à
l’université de Nantes, j’aimerais recevoir des témoignages de migrants confrontés aux problèmes qui ont eu lieu à Ceuta et Melilla, afin d’étayer ma thèse qui porte sur « Les
droits des migrants à travers le prisme des incidents transfrontaliers ».

Éloge de la démocratie
Fidèle lecteur de J.A.I. et libéral-démocrate convaincu, j’ai été piqué au vif par les propos de ma jeune compatriote congolaise Candice C. Ngandi (voir J.A.I. n° 2346-2347).
« Quel beau régime que la démocratie qui assure prospérité économique et égalité », écrit-elle. Après lecture de toute sa lettre, je mesure l’ironie de son propos. Je pense que la démocratie n’est peut-être pas un régime politique parfait, mais il est incontestable que c’est, de tous, le moins mauvais. Le seul qui, par l’égalité en termes de droits et de devoirs, et la liberté d’expression et de création qu’il offre au citoyen, est capable de créer les conditions de l’émancipation politique, économique et sociale. La démocratisation d’une nation se fait souvent au forceps, comme la crise irakienne nous l’enseigne, mais aucune nation au monde ne peut assimiler immédiatement et sans heurts un système aussi complexe. Dans la démocratie, ce ne sont pas les mécanismes qui importent,
mais bien les valeurs dont elle est porteuse. Elle n’est pas seulement la loi de la
majorité, mais également la protection des minorités. La seule chose, dans cette lettre, avec laquelle je suis un peu en phase est le fait que « le peuple est souvent le cur du problème ». En effet, je pense que tout peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite. Lorsqu’il refuse de se battre pour son salut, il n’a pas toujours conscience que ses
« difficultés quotidiennes » ont surtout pour origine le manque de démocratie et de liberté. Mais même dans ce cas, l’histoire nous enseigne qu’un peuple ne se laisse jamais martyriser éternellement.

Pas de drapeau rwandais
J’ai été profondément indigné par le manque de professionnalisme des organisateurs des jeux de la Francophonie au Niger. Quand l’athlète rwandais Dissi Dieudonné a été sacré
champion, nous avons vu hisser le drapeau burundais ! Il n’y avait même pas l’hymne national rwandais. Je félicite notre athlète pour son courage, car il a demandé le micro et l’a chanté.

la suite après cette publicité

Il faut soutenir Konan Banny
Depuis sa nomination (voir J.A.I. n° 2348), il n’y a presque pas eu de réactions négatives. Serait-ce la fin du cauchemar pour le peuple ivoirien ? Malheureusement, ceux qui ont rendu ce beau pays malade ne sont pas encore guéris de leur folie. Charles Konan Banny aura-t-il la force de les faire revenir à la raison ? À cette question, tout
Ivoirien soucieux de l’avenir doit répondre oui. Notre devoir est de soutenir le Premier ministre afin qu’il puisse mener à bien sa mission. Nous savons tous que la faillite de la vieille classe politique reste la cause principale du malheur des Ivoiriens. Réveillons-nous, réconcilions-nous, soudons-nous autour de Banny. Un dirigeant n’est rien sans le peuple.

Veut-on la paix en Côte d’Ivoire ?
On est en droit de se demander si les acteurs de la crise ivoirienne veulent réellement la paix. Aussitôt formé, le gouvernement de Charles Konan Banny est déjà confronté au langage des armes avec l’attaque du camp d’Akouédo (voir J.A.I. n° 2348). Il est facile d’accuser les puissances occidentales, quand nos hommes politiques préfèrent les intérêts
de leurs partis ou de leurs ethnies à ceux de la nation. Ils sont les premiers responsables de la crise ivoirienne. Quel est le pays au monde où l’élimination, par une Constitution taillée sur mesure, d’un ancien Premier ministre pour une élection présidentielle ne pose pas problème ? Quel est le pays au monde où plus d’un million de personnes se retrouvent sans pièces d’identité sans que cela pose problème ?

la suite après cette publicité

Propositions de sujets
Bonne et heureuse année 2006 à tous les collaborateurs de J.A.I. Je suis un lecteur assidu depuis^plus de vongt ans, et particulièrement de l’éditorial de B.B.Y. « Ce que je crois ». Je tiens a vous féliciter pour la qualité de vos publications qui, à mon avis, se bonifient d’année en année. Pourriez-vous y ajouter, de temps en temps, des articles sur la santé et la fortune des chefs d’Etat ou d’autres personnalités marquantes ?

Que font les anciens présidents ?
Que font les présidents africains après leur mandat ? Dans le n° 2345 de J.A.I., on découvre le programme de l’ancien président américain Bill Clinton, qui a créé une association d’aide aux malades du sida. Il fait le tour du monde, participe aux réunions internationales et attire l’attention de tous sur ce fléau. Les anciens présidents africains, eux, préfèrent préparer leur retour aux affaires. Ils vivent en Europe ou aux Etats-Unis avec leurs familles, ils y investissent au grand dam de leurs compatriotes qui croupissent dans la misère.
Nelson Mandela est le seul ancien chef d’Etat africain à avoir créé une association d’aide aux déshérités, aux orphelins et aux malades du sida.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires