Tunisie Télécom : friture sur la ligne
La privatisation de Tunisie Télécom connaît quelque difficulté. Le 4 janvier, Bouygues Télécom a annoncé le retrait de sa candidature. Après l’espagnol Telefónica, il est le deuxième – sur quatorze sélectionnés – à renoncer à l’opération. Une dizaine d’opérateurs sont encore en lice, dont France Télécom, Telecom Italia, Vivendi Universal et Portugal Telecom, mais les autorités ont décidé de repousser de six semaines la date limite pour le dépôt des dossiers, initialement fixée au 31 janvier. Cette décision fait suite à la grève du personnel de l’entreprise, observée par deux employés sur trois, le 5 janvier, pour protester contre les délais de cession et la part du capital à céder, jugée trop élevée, et réclamer, en cas de privatisation, des garanties et des compensations financières correctes pour les éventuels licenciés. Ils menacent, par ailleurs, de faire une nouvelle grève de deux jours, au début février, si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. « La cession partielle du capital de l’entreprise ne se traduira pas par une atteinte aux acquis des employés », assurent les autorités. Tunisie Télécom a le monopole de la téléphonie fixe (1,2 million d’abonnés) et gère 72 % du marché du mobile (2,5 millions d’abonnés). En 2004, elle a réalisé un bénéfice net de 161 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 710 millions d’euros. L’appel d’offres pour la cession de 35 % de son capital a été lancé à la fin d’août 2005. L’entreprise espère retirer de l’opération quelque 1,4 milliard d’euros. À suivre…
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