Naguib Mahfouz au temps des pharaons

Publié le 15 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Pour la première fois en France, la jeune maison d’édition Nouveau Monde publie un récit de l’écrivain-Prix Nobel Naguib Mafhouz, qui date de plus de soixante ans. L’Amante du pharaon est le deuxième roman d’une oeuvre particulièrement dense qui en compte plus de cinquante. Le style hiératique de cette histoire qui se déroule dans l’Égypte de la vie dynastie est à mille lieues du ton populaire et gouailleur de la Trilogie du Caire, située dans la première moitié du xxe siècle. C’est très précisément à la fin de la Seconde Guerre mondiale que le romancier, aujourd’hui nonagénaire – qui a été la cible d’un attentat intégriste en 1994 -, a abandonné l’inspiration mythologique au profit de l’époque contemporaine.

Paru en 1943, L’Amante du pharaon appartient donc à la première période : dans une langue très classique – presque solennelle -, Mahfouz y décrit les amours contrariées du jeune Mérenrê II, qui « passe comme le vent qui gronde », et de l’éblouissante courtisane Rhodopis, qui « rayonne de gloire et de majesté ».
Poison, amour et trahison sur fond de marbre et de granit : la tragédie court à la fatalité sous les auspices d’Osiris. Curieusement, si cette passion pharaonique fleure bon l’antiquité, l’intrigue parallèle – le bras de fer musclé entre le souverain et le haut clergé – place cette histoire vieille de quatre mille ans au coeur de l’actualité égyptienne.

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L’Amante du pharaon, de Naguib Mahfouz, traduit de l’arabe (Égypte) par Pierre Lafrance et Yahya Cheikh, éditions Nouveau Monde, 239 pages, 17 euros.

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