Bata et Limbé prises en otages
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Le petit Bénin n’est pas le seul théâtre de braquages dans le golfe de Guinée. Le 7 décembre 2007, la Guinée équatoriale est victime d’une attaque sans précédent. Dans la matinée, un commando d’une dizaine d’hommes lourdement armés accoste à Bata, la capitale économique. En quelques minutes, il vide les coffres de la CCEI Bank et de la Société générale de banques en Guinée équatoriale, puis repart avec plus de 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros). La rumeur populaire attribue rapidement l’attaque, qui a fait un mort, au Cameroun voisin.
Tout récemment, ce dernier a eu lui aussi son lot de violence. Le 28 septembre dernier, vers 1 heure du matin, 40 à 50 individus armés de kalachnikovs débarquent à Down Beach, une plage de sable noir de Limbé, station balnéaire située à 70 kilomètres de Douala. Abandonnant leurs trois vedettes sur le rivage, ils se dirigent vers le centre-ville, où la Société camerounaise de banque (SCB), l’Amity Bank et la Société générale de banques au Cameroun (SGBC) ont pignon sur rue. Des agences gardées qu’une partie du commando va pourtant piller à la chaîne, tandis que le reste de la bande surveille les alentours. Après quatre heures de saccages, les portes seront défoncées, les fenêtres brisées, les coffres braqués, le matériel informatique volé. Un noctambule qui avait le malheur de passer par là a perdu la vie. Le butin est estimé à 234 millions de F CFA (357 000 euros). Quand certains incriminent des membres de l’armée, d’autres mettent, comme d’habitude, l’attaque sur le compte de l’étranger. En l’occurrence, du Nigeria.
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