Un Nobel en forme de pied de nez

Publié le 14 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Le 10 novembre, à Rome, lors du cinquième sommet mondial des anciens lauréats du prix Nobel de la paix, le Nobel des Nobel a été décerné à l’ex-chanteur britannique Cat Stevens, alias Yusuf Islam, pour son action en faveur de la paix et de la réconciliation des peuples, ainsi que pour ses multiples activités caritatives. Ont assisté à la cérémonie, notamment, Rigoberta Menchú, Shimon Pérès et Lech Walesa. Recevant son prix des mains de Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien chanteur a déclaré que « la musique a contribué au développement de notre société, parfois de manière étrange, en exprimant la nécessité d’abolir les tabous, d’aller de l’avant, mais aussi en donnant aux jeunes la possibilité d’exprimer leurs espoirs et faiblesses. […] Pour moi, elle a été la possibilité d’exprimer mes idéaux en faveur d’un monde meilleur. »

Cat Stevens fut l’un des plus grands artistes de la scène pop internationale, Disque d’or aux États-Unis pour son album Tea for the Tillerman. Né en 1948, il grandit à Londres au sein d’une famille unie et métissée (mère suédoise et père grec chypriote). Un voyage à Marrakech lui fait découvrir la religion musulmane, à laquelle il se convertit en 1977. Renonçant à la musique, il se consacre à la fondation et à la gestion d’une école primaire islamique à Londres. En 1984, il participe à la création de l’organisation humanitaire Muslim Aid. Parmi les nombreuses causes qu’il soutient, celle des orphelins et des démunis dans les pays sous-développés, ainsi que la lutte contre le sida en Afrique du Sud.
Récemment refoulé des États-Unis, il figure sur une liste de personnes soupçonnées par Washington d’être « potentiellement liées au terrorisme ». Une chasse aux sorcières que désavoue implicitement – et avec quel panache ! – sa distinction au Nobel des Nobel.

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