Philosophie et réconciliation

Publié le 14 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Le rapport de la Commission Vérité et Réconciliation sudafricaine a été remis en 1998 par Mgr Desmond Tutu, qui en présidait les travaux, à Nelson Mandela, alors président de la
nation Arc-en-Ciel. Le processus de réconciliation nationale sud-africain est aujourd’hui considéré comme un exemple à travers le monde. Pour permettre au lecteur francophone de mieux en comprendre la portée, les éditions du Seuil ont sorti, le 5 novembre, la
traduction d’une grande partie du rapport, de la préface de l’archevêque Tutu jusqu’aux principaux dossiers traités par la Commission. Édité par Philippe-Joseph Salazar, directeur du Centre d’études rhétoriques de l’université du Cap, cet ouvrage de référence intitulé Amnistier l’apartheid comprend également les textes juridiques fondamentaux ainsi qu’une chronologie et une bibliographie. Proposé en version bilingue anglais-français, il devrait servir de bible à tous ceux qui désirent comprendre dans le texte l’extraordinaire expérience sud-africaine.

Pour prolonger la réflexion, Vérité, réconciliation, réparation, également sorti en novembre chez le même éditeur, aide à cerner l’enjeu philosophique d’une « justice sans tribunal » et la capacité du « pardon » à instaurer ou non la paix civile. Des points de vue pas toujours convergents de philosophes contemporains y sont réunis, dont celui, posthume, de Jacques Derrida.

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Administrer l’apartheid. Travaux de la Commission vérité et réconciliation, Le Seuil, 360 pages, 25 euros.
Vérité, réconciliation, réparation, sous la direction de Barbara Cassin, Olivier Cayla et Philippe-Joseph Salazar, « Le genre humain », Le Seuil, 380 pages, 15 euros.

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