Les députés font de la résistance

Publié le 14 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Tard dans la soirée du 7 novembre, Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances, quitte l’hémicycle la mine défaite. Ce n’est pas la première fois que pareille mésaventure lui arrive. À la même période de l’année dernière, les députés avaient imposé un amendement à son projet de loi de finances 2004 interdisant l’importation des boissons alcoolisées. Cette mesure mettait en porte-à-faux le gouvernement d’Ahmed Ouyahia en pleine négociation pour l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce.

Une année plus tard, le grand argentier subit un nouveau revers face aux islamistes, qui obtiennent la reconduction de l’article controversé. Ce n’est pas la seule bataille qu’a perdue Benachenhou durant ce débat aux allures de guerre de tranchées. Son projet de loi a été passé en revue article par article. À chaque étape, le ministre a laissé des plumes. Les élus reprochent au document son excessive prudence, avec un budget élaboré sur la base d’un cours de référence du baril à 19 dollars, alors que les prévisions pessimistes tablent sur un baril à 40 dollars en moyenne en 2005. C’est en s’appuyant sur cet argument qu’ils ont rejeté la proposition de Benachenhou d’augmenter certaines taxes pour résorber le déficit budgétaire. Exit les hausses de 5 dinars sur le litre de gasoil et d’eau minérale. Une concession de dernière minute des députés les limite à 1 dinar. Autre victoire des parlementaires : l’abrogation d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 7 % sur les produits pharmaceutiques.
Après l’adoption du document, qui a subi près d’une centaine d’amendements, Benachenhou avait bien du mal à cacher sa colère, laissant entendre que certains élus sont loin de maîtriser la réalité économique de l’Algérie.

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