L’Amérique expliquée à mon fils
Une nouvelle publication francophone consacrée exclusivement aux États-Unis.
Publié le 14 novembre 2004 Lecture : 1 minute.
Un nouveau magazine est né : il s’appelle L’Empire. On l’aura deviné, c’est bien des États-Unis qu’il est question dans ses pages. « Il existe des journaux par centaines sur tous les thèmes imaginables, de l’Égypte ancienne à la pêche à la ligne, mais pas un seul sur le sujet qui façonne le monde entier sur les plans économique, politique, législatif, culinaire, vestimentaire, musical, etc. Cette omniprésence méritait bien qu’on tente de l’analyser en profondeur », explique l’éditeur helvète Pierre-Marcel Favre. Le titre laisse croire à un brûlot antiaméricain, voire américanophobe. « Pas du tout, s’exclame Favre. Certes, nous voulons porter un regard critique sur les États-Unis, jouer les contrepoids face à une propagande universelle et savamment orchestrée, mais nous souhaitons aussi expliquer certains phénomènes que les journaux occidentaux n’ont peut-être pas l’occasion d’aborder. »
Du haut de ses quatre numéros prévus par an, le petit David de papier s’en prend donc, avec humour et sérieux à la fois, au Goliath américain. Ne pouvant se prévaloir d’aucune compétence particulière en matière d’américanologie, l’éditeur a fait appel à des spécialistes, journalistes, sociologues et professeurs. Leur regard est, il faut l’avouer, beaucoup plus tempéré qu’on pouvait le craindre. Les sujets sont variés, quoique, Irak oblige, l’ensemble soit dominé par la section « Stratégie et géopolitique ». La maquette est un tantinet monotone, mais les photos sont originales et les dessins savoureux.
Avec 40 000 exemplaires en diffusion en France, plus de 8 000 vendus en Suisse, une demande forte de la part de la Belgique, L’Empire pourrait ne pas tarder à trouver son lectorat. Favre compte également sur les abonnements pour fidéliser les premiers acheteurs. Les annonceurs ne se bousculent pas dans ce premier numéro, sauf une grande marque française d’automobiles, qui ose placer son accroche in English en quatrième page de couverture. N’est-ce pas là le gage d’une indépendance de ton et d’esprit pour ce magazine ?
