… Et aussi

Publié le 14 novembre 2004 Lecture : 1 minute.

Biguine, de Guy Deslauriers (sorti à Paris le 10 novembre)
Comment est née il y a un peu plus d’un siècle à la Martinique la biguine, ce « cri de la plantation transfiguré en parole du monde », selon la formule d’Édouard Glissant ? Vous le saurez en suivant le parcours de ses inventeurs, les musiciens traditionnels Tiquitaque
et Hermantia, obligés pour pratiquer leur art après leur installation à Saint-Pierre, à la veille d’une terrible éruption de la montagne Pelée, d’apprendre à jouer de nouveaux
instruments et de créer de nouveaux sons. Ce superbe long-métrage de Guy Deslauriers, le troisième sur l’histoire et la culture des Antilles, est construit autour d’un très beau
texte de l’écrivain Patrick Chamoiseau. Un film doux, vivant et mélancolique, comme la musique des Caraïbes.

She hate me, de Spike Lee (sortie à Paris le 17 novembre)
Toujours aussi direct et efficace, Spike Lee s’attaque aux scandales financiers qui
secouent les États-Unis depuis quelques années tout en plaidant pour le droit des homosexuels des lesbiennes en l’occurrence à avoir des enfants. Le leader du cinéma africain-américain, on le voit, n’a rien perdu de son ambition et de son punch pour dénoncer les injustices et défendre les minorités. « T’as touché au pognon, ils vont être féroce », dit le père du héros, un cadre supérieur africain-américain brutalement licencié pour avoir découvert les magouilles financières de son patron, conduit pour s’en sortir à se transformer en étalon en pratiquant le « commerce de la paternité ». Il ne s’agit pourtant pas d’un polar ou d’un pamphlet social, mais d’une comédie qui se veut
crue et parfois loufoque. Au final, malheureusement, un film qui manque totalement de subtilité, grossier dans tous les sens du terme, qui n’ajoutera rien à la gloire de son auteur.

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