Les bons offices d’Anne Lauvergeon

Publié le 14 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Tendues depuis trois mois, les relations entre Paris et Bangui semblent en voie d’amélioration. De passage dans la capitale française pour préparer la visite de travail du président François Bozizé, le 19 novembre, le ministre des Affaires étrangères Côme Zoumara a été reçu les 8 et 9 octobre par son homologue français Bernard Kouchner ainsi que par Bruno Joubert, le « Monsieur Afrique » de la cellule diplomatique de l’Élysée. Surtout, Zoumara a longuement rencontré Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, accompagnée de son conseiller pour l’Afrique, Zéphirin Diabré. Areva, qui a repris les intérêts d’Uramin dans le gisement d’uranium de Bakouma, serait prêt à payer le « ticket d’entrée » exigé par Bangui pour démarrer l’exploitation.
Anne Lauvergeon, qui tient beaucoup à Bakouma comme relais et complément du gisement d’Arlit au Niger, devrait se rendre le 19 octobre à Rome pour y rencontrer le chef de l’État centrafricain (en visite au Vatican), dans l’objectif de conclure un accord définitif. Elle a également proposé ses bons offices pour régler un autre contentieux : celui qui oppose Total au gouvernement centrafricain pour la distribution de carburant dans le pays. Enfin, les Français, qui avaient depuis longtemps dans leur collimateur le ministre des Finances et des mines Sylvain Ndoutingaï, neveu de François Bozizé et rendu par eux responsable de toutes les « malgouvernances » locales, n’ont pu qu’apprécier la décision prise le 5 octobre par le président centrafricain de lui retirer le portefeuille clé des Finances.

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