Bienvenue aux États-Unis !
Publié le 14 octobre 2007 Lecture : 1 minute.
Vous devez vous rendre aux États-Unis pour affaires ou quelque autre raison qui ne regarde que vous ? Eh bien, bon courage ! Fussiez-vous un respectable homme d’affaires peu suspect de mettre en péril la homeland security, préparez-vous à être, sous les prétextes les plus futiles, retenu des heures durant dans un bureau inhospitalier et à subir les tracasseries de douaniers ou de policiers aimables comme une porte de prison. Comme l’écrivait récemment le New York Times, « bienvenue au États-Unis en espérant que vous n’êtes pas trop pressé ».
Que ce pays soit, depuis le 11 Septembre, obsédé par sa sécurité, on peut évidemment le comprendre. Mais qui peut sérieusement penser que persécuter d’inoffensifs voyageurs pour une signature oubliée sur un formulaire soit le meilleur moyen de l’assurer ? Le résultat est que le monde entier commence à se lasser. Des businessmen de plus en plus nombreux préfèrent désormais s’entretenir avec leurs partenaires américains par visioconférence que de faire le voyage de New York ou de Miami. Les chiffres sont là : alors que, selon l’OMC, le nombre des voyages dans le monde a augmenté de 17 % depuis le « 11/9 », il a diminué d’autant aux États-Unis.
En dépit de leur paranoïa, même les autorités commencent à prendre conscience du problème. « Nous sommes préoccupés par ces situations négatives, même si notre objectif reste de tenir les gens et les choses nuisibles à l’écart de notre territoire », confie Kelly Klundt, une porte-parole des services des douanes et de la police des frontières. En février 2006, le département d’État et le ministère de la Sécurité intérieure ont lancé une opération dont l’intitulé est à lui seul tout un programme : « Sécuriser les frontières et ouvrir les portes ». Au début de cette année, ce même ministère a lancé un Traveler Redress Inquiry Program (Programme de demandes de réparations à l’intention des voyageurs), dont l’acronyme anglais est Trip (« voyage »). L’intention est assurément louable, mais les résultats, pour l’instant, peu spectaculaires.
