Petraeus : de Bagdad à Kaboul

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Promu, en mai 2008, à la tête du Centcom, commandement central des forces américaines au Moyen-Orient (Afghanistan compris), le général d’armée (4 étoiles) David Howell Petraeus devrait, le 16 septembre, transmettre le relais au général Raymond Odierno. Les mauvaises langues assurent qu’il doit cette promotion non pas tant à ses états de service qu’à sa loyauté envers les faucons de l’équipe Bush. Après avoir assuré, entre 2003 et 2005, le commandement militaire de la région de Mossoul, Petraeus hérite de celui de la coalition en 2006. À ce titre, il est chargé, avec l’ambassadeur américain à Bagdad, Ryan Crocker, d’élaborer des rapports d’étape pour la commission défense du Sénat. Les conclusions des enquêtes de Petraeus en ont fait un quasi-porte-parole de la Maison Blanche. George W. Bush veut-il envoyer des troupes supplémentaires en Irak ? Petraeus se charge de trouver les mots « techniques » pour convaincre les sénateurs. Et quand Dick Cheney assure que le front irakien est en voie d’apaisement, le général exhibe cartes d’état-major et statistiques pour confirmer les propos du vice-président.
À 55 ans, Petraeus peut tout de même se prévaloir d’un certain nombre de succès. Son idée de créer les Sahwa, ces milices sunnites financées et armées par les Américains pour contrer l’expansion d’Al-Qaïda dans les provinces centrales d’Irak, est incontestablement une réussite. Ses nouvelles fonctions lui attribuent un autre front : l’Afghanistan. Bientôt, une Sahwa à la sauce pachtoune ?

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