La voix de la Tunisie et du président

68 ans, ministre des Affaires étrangères

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Lorsque le président Ben Ali est arrivé au palais présidentiel de Carthage en 1987, Abdelwahab Abdallah était déjà un familier des lieux depuis de nombreuses années. Après avoir été chef de cabinet du ministre-directeur du cabinet présidentiel, il dirige l’agence de presse nationale, puis le quotidien francophone La Presse, avec accès libre au Palais, où il lui arrive de lire les journaux à un Bourguiba vieillissant. On ne se sépare pas d’un homme du sérail au profil si peaufiné et à la tête bien faite, si l’on en juge par son couffin de diplômes décrochés dans des universités françaises : droit public, gestion des entreprises et doctorat en sciences politiques. Ben Ali l’a d’abord maintenu dans ses fonctions de ministre de l’Information, qu’il occupait sous Bourguiba, avant de l’envoyer, en 1988, parfaire sa formation auprès des Anglo-Saxons comme ambassadeur à Londres. De retour en 1990, il devient ministre-conseiller et porte-parole de la présidence de la République. Le poste de ministre de l’Information est presque devenu superflu, Abdallah tenant bien en main le secteur. En 2003, une retraite de quelques jours, consécutive à un incident technique dans le montage d’une actualité présidentielle, a fait croire à ceux qui l’accusent de tous les maux de la presse tunisienne qu’il était tombé en disgrâce. Ils se sont trompés. Abdallah cède formellement le titre de porte-parole à Ben Dhia, mais reste à son poste. Au début de 2005, il est nommé ministre des Affaires étrangères et devient le porte-voix de la Tunisie et de Ben Ali.

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