Génération Ben Ali

46 ans, secrétaire général du RCD

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Jeune, modeste, peu porté sur la langue de bois, c’est l’homme que personne n’attendait, surtout pas à la direction du parti au pouvoir, le RCD. Un bon point pour l’image de ce dernier. Jusque-là, Ben Ali avait nommé à sa tête des hommes politiques hérités de l’ère Bourguiba. Le voilà maintenant qui dispose d’un homme entièrement formé politiquement sous son ère et qui était encore étudiant en 1987. Un pur produit Ben Ali. S’il a rejoint les rangs du parti quatre ans plus tôt, ce sociologue, donc bien outillé pour comprendre les transformations sociétales, s’est formé à la politique en devenant, en 1989 et sous Ben Ali, secrétaire général du bureau national des étudiants du RCD. Jusqu’à cette date, rares étaient les étudiants qui se déclaraient liés au parti au pouvoir sur un campus dominé par les marxistes. Avec Ghariani, ils vont regagner le terrain perdu et même supplanter la gauche.
Il poursuit sa carrière au RCD, fait une plongée dans le pays profond en tant que gouverneur de la région centrale de Sidi Bou Zid, alors réputée pauvre, puis se hisse au rang de secrétaire général adjoint du RCD en 2001-2002, chargé de la jeunesse, de l’éducation et de la culture, puis des relations avec les organisations et les associations. En 2005, Ben Ali le nomme ambassadeur à Londres. Deux ans plus tard, en janvier 2007, il le rappelle à ses côtés en tant que conseiller principal chargé notamment de la communication. C’était encore pour lui confier une mission plus importante : préparer le RCD pour gagner les élections de 2009 et ouvrir la voie à la génération montante.

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