Des multiples vertus du cure-dent

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Bâtonnet aigre ou sans saveur, sec ou tendre, le sothiou, cure-dent traditionnel, est depuis le 2 septembre, date du début du ramadan au Sénégal, quasiment dans toutes les bouches. On dit de lui qu’il blanchit les dents et rafraîchit l’haleine, il serait aussi un signe apparent de piété.
« Je suis un gros fumeur, alors le sothiou me permet de ne pas trop penser à la cigarette », explique un consommateur assidu, tandis que, pour cet autre, « mâchouiller quelque chose trompe la faim ». Certains affirment même que l’utilisation du cure-dent est une recommandation de l’islam car il permet de garder la bouche propre. Le siwak, bâton de bois d’araq, arbre qui provient d’Arabie saoudite, est considéré comme le meilleur, notamment pour ses propriétés antalgiques. Car tous les bâtonnets ne se valent pas, même si leur prix reste modeste, de 25 à 100 F CFA. Les vendeurs vanteront les vertus de plus de trente essences sans se lasser. Du myrobalan au tamarinier en passant par le cola et le mate xewël (« mord la chance » en wolof), qui attirerait l’argent !
Mais, pendant le ramadan, le nep nep est roi. « C’est le plus sec. Il ne fait pas trop saliver. Il empêche la mauvaise haleine, soigne les maux de dents, apaise les gencives sensibles et guérit les infections grâce à son pouvoir antibiotique », explique un jeune vendeur. Du côté des professionnels de la santé, on reconnaît qu’un sothiou bien utilisé a de nombreux bienfaits. Les vendeurs ne diront pas le contraire. Pendant le carême, ils gagnent entre 4 000 et 5 000 F CFA par jour grâce aux cure-dents.

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