Constat d’échec
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L’Afrique est mal partie (René Dumont), L’Afrique malade d’elle-même (Tidiane Diakité), Et si l’Afrique refusait le développement ? (Axelle Kabou). Ces quelques ouvrages, et bien d’autres analogues, ont suscité de vives polémiques dans les milieux africains. Pourtant, le constat est là : près de cinquante ans après les indépendances, l’Afrique ne compte en son sein aucun pays dit émergent !
Le monolithisme n’a pas été l’occasion pour les « guides éclairés » de jeter les bases du développement. Le pluralisme n’a pas libéré les énergies individuelles et collectives. Au contraire, on assiste à l’exode des cerveaux et des bras. Les facteurs endogènes de développement ne sont pas mis en valeur, et, dans ces conditions, il est illusoire de compter sur l’aumône étrangère, fût-ce celle des Chinois, pour amorcer le décollage économique.
L’Union africaine regroupe des pays en majorité invalides et sous perfusion, dirigés par des gens pour la plupart sans vision politique ni ambition patriotique. Il n’est donc pas étonnant que le fameux Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), qui a suscité quelque espoir, ne soit qu’un plan fantôme, rongé par des rivalités de leadership.
Ce qui se porte le mieux, en Afrique, ce sont les tripatouillages constitutionnels, les manipulations de résultats électoraux, l’instrumentalisation des différences ethniques et régionales, l’opacité de gestion de deniers publics et, évidemment, les violations des droits humains.
Motombi Koli, Longjumeau, France
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