Condi et le ramadan

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice est rentrée de sa tournée maghrébine (5-7 septembre) à la fois rassasiée, épuisée et quelque peu humiliée. La faute à Kadhafi et au ramadan. Accueillie le 5 septembre en fin d’après-midi à Tripoli par un simple secrétaire d’État (chargé des deux Amériques), elle a attendu pendant soixante-cinq minutes d’être reçue par le colonel, lequel ne lui a même pas serré la main. À peine installé, Kadhafi a exigé qu’elle rompe avec lui le jeûne avant d’entamer les discussions. Résultat : c’est bien après minuit que Condi a atterri à Tunis, elle n’a dormi qu’une petite poignée d’heures, son audience avec le président Ben Ali étant fixée pour la fin de la matinée. Aussitôt repartie pour Alger, la secrétaire d’État avait prévu de sacrifier au rite du ftour (repas de rupture du jeûne) le soir même à Rabat, dernière étape de sa tournée, où elle était attendue en début de soirée. Mais le président Bouteflika ne l’entendait pas de cette oreille : « Vous avez dîné en Libye et dormi en Tunisie, vous allez passer la nuit au Maroc et vous ne prendriez même pas le ftour en Algérie ? Ce n’est pas envisageable. » Condi a donc dû modifier son programme. Arrivée à Rabat tard dans la soirée après avoir rompu le jeûne, elle y a été accueillie par un deuxième ftour, auquel elle a dû également consentir. Dur, la vie de secrétaire d’État

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